Combien peut-on emprunter avec un crédit auto ?

En moyenne, les Français dépensent environ 15 000 € pour un véhicule d’occasion, et 24 000 € ou plus pour un véhicule neuf. Des sommes importantes que nombre d’entre eux peinent à financer sur leur épargne.

C’est pourquoi le recours au crédit auto est très fréquent, pour en financer une partie ou la totalité. Mais de quel montant maximal l’emprunteur peut-il bénéficier ? Réponse.

Qu’est-ce qu’un crédit auto ? Comment fonctionne-t-il ?

Le crédit auto est un prêt affecté qui permet de financer l’acquisition d’un véhicule neuf ou d’occasion. Le montant emprunté est prédéfini, et sera égal ou inférieur au prix d’achat de la voiture, mais jamais supérieur. Il reste toutefois possible d’intégrer des frais annexes, comme ceux de la carte grise, ou encore des accessoires non mentionnés sur la facture, dans la limite d’un pourcentage du prix d’achat du véhicule. La durée et le montant des mensualités seront également des éléments prédéfinis.

Pour y prétendre, il est nécessaire d’être majeur et de ne pas être inscrit au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP). Ajoutons également que, comme tout prêt affecté, il faudra justifier de l’achat du véhicule en présentant à l’organisme prêteur une facture ou un devis. A défaut, après 1 an, le taux du crédit sera modifié pour correspondre à celui d’un prêt non affecté.

Quelle somme maximale peut-on emprunter avec un crédit auto ?

Le crédit auto peut être accordé jusqu’à 75 000 . Il s’inscrit donc dans les mêmes fourchettes que tout prêt affecté, soit le même montant que le crédit travaux par exemple. Toutefois, en moyenne, les prêts auto avoisinent les 13 à 15 000 €.

Précisons que cette somme maximale de 75 000 € répond aux exigences du crédit auto. Mais selon la situation financière de l’emprunteur, il est fort possible que la banque accorde un prêt maximal d’une valeur bien inférieure à ce montant. Il sera donc nécessaire d’analyser sa capacité d’emprunt. Elle correspond à la somme d’argent potentielle qu’un particulier peut emprunteur au regard d’une banque. Pour l’estimer, les éléments suivants devront être pris en compte :

  • Le montant total des revenus nets de l’emprunteur : salaires, revenus locatifs, pensions, etc.;
  • L’ensemble des dépenses liées aux charges fixes : loyer, pension alimentaire, mensualités de crédits, etc.;
  • Le montant d’un apport personnel éventuel.

Grâce à ces éléments, la capacité d’emprunt se calcule en pourcentage de la façon suivante : (coût des charges fixes / montant total des revenus) x 100. Elle ne dépassera jamais le seuil maximal d’endettement fixé à 35 %.

Crédit auto refusé ou insuffisant : quelles solutions ?

L’année 2022 a marqué une forte inflation globale, ainsi que la pénurie de nombreux composants, qui ont largement impacté le secteur automobile. De fait, les véhicules neufs, thermiques comme électriques, peinent à sortir d’usine, et les délais de construction sont considérables et souvent bien difficiles à définir pour les constructeurs. Les conséquences largement visibles pour les acquéreurs ? Des acquéreurs au budget élevé se rabattent sur des véhicules d’occasion récents avec peu de kilomètres, ce qui a fait considérablement augmenté le coût d’achat des véhicules. Certains se trouvent donc dans l’obligation de contracter un crédit, et d’autres dans l’incapacité d’acquérir un nouveau véhicule répondant à leur besoin.

Il est possible que la banque sollicitée refuse de financer la totalité de la somme demandée, ou bien refuse catégoriquement de financer un quelconque nouveau crédit. Dans ce cas, plusieurs solutions se présentent pour pouvoir toutefois acquérir un véhicule.

N°1 : S’orienter vers les organismes de crédit

Les organismes bancaires sont classiquement plus exigeants en termes de garantie apportées par l’emprunteur pour accorder un nouveau prêt. S’il estime que le risque de non-honorabilité des échéances est trop élevé, il pourra parfaitement refuser de faire une offre de crédit. En revanche, les organismes de crédit sont généralement bien plus conciliants, mais non sans conditions. Si le profil de l’emprunteur semble trop à risque, les organismes de crédit proposeront plus facilement de financer le prêt, tout en augmentant la cotisation d’assurance, en augmentant le taux d’intérêt du prêt, et en imposant certaines conditions pas vraiment favorables à l’emprunteur. Mais c’est un moyen de financer son projet, tout en étant bien conscient qu’il faudra honorer son crédit, quel que soit le type d’organisme prêteur.

N°2 : Envisager le rachat de crédit

Le principe du rachat de crédit consiste à regrouper plusieurs crédits en un seul, pour étaler le prêt unique dans la durée, et ainsi abaisser les mensualités. Lorsque les finances sont trop serrées, le rachat de crédit est une solution parfaitement adaptée. Dans le cas d’un crédit auto refusé ou insuffisant pour respecter le taux maximal d’endettement, opter pour un rachat de crédit en intégrant un nouveau financement auto est une solution à étudier.

N°3 : Souscrire une assurance de prêt, ou pas !

L’assurance emprunteur est facultative sur un crédit auto. Elle garantit une sécurité financière pour rembourser le montant de l’emprunt, en cas d’imprévu lié à un incident de la vie, comme la maladie, la perte d’emploi, un accident, le décès, la perte totale et irréversible d’autonomie, etc. En cas de refus de financement, ou si le financement accordé est trop faible, l’emprunteur peut choisir :

  • De ne pas souscrire d’assurance de prêt, pour limiter les mensualités;
  • De souscrire une assurance de prêt, pour rassurer l’organisme prêteur. S’il s’agit d’un refus car l’emprunteur se trouve en CDD par exemple, souscrire une assurance peut suffire à débloquer le motif du refus;
  • De souscrire une assurance de prêt auprès de l’organisme assureur de son choix, pour opter pour l’offre la plus compétitive. L’ORIAS (Organisme pour le Registre Unique des Intermédiaires en Assurance) met à disposition des consommateurs la liste officielle des assureurs, dont l’activité est encadrée par le Code des assurances.

N°4 : Revoir ses exigences

Peut-être que le véhicule envisagé est au-dessus des capacités financières de l’emprunteur, et mieux vaut parfois se raisonner à opter pour un modèle plus ancien, avec plus de kilomètres au compteur, ou moins équipé. Il est important de respecter sa capacité de remboursement. Souscrire un crédit auto sur 5 ou 6 ans est loin d’être anodin sur les finances. Il est inconcevable de s’engager sur 60 à 72 mois de remboursement sur le fil rouge. Mieux vaut donc rester raisonnable pour un achat raisonné.

N°5 : Envisager un leasing

La location de véhicule a le vent en poupe. D’abord parce qu’elle se développe largement, et propose des facilités de paiement, des mensualités raisonnables, comprenant tout l’entretien. Mais aussi avec l’essor du véhicule électrique et les restrictions qui se mettent peu à peu en place au sein des agglomérations concentrant un trafic dense. Malheureusement, le véhicule électrique reste onéreux, et difficilement accessible pour certains acquéreurs. C’est pourquoi beaucoup s’orientent vers le leasing, qui permet de profiter d’un véhicule récent, sans se préoccuper de l’entretien courant. Les loyers correspondront finalement à une sorte de crédit auto, mais seront bien plus facilement acceptés, puisqu’en cas de difficulté ou impossibilité d’honorer les échéances, la location prendra fin.

N°6 : Intégrer un apport personnel lors de l’achat

Lorsque l’emprunteur dispose d’une petite épargne, et bien qu’il soit toujours conseillé d’en conserver une partie pour faire face aux aléas, il sera toutefois recommandé d’en investir une partie pour participer au financement du véhicule. Cela permet d’abaisser le montant à emprunter, donc le montant des mensualités. C’est également la preuve de la capacité à assumer le saut de charge que représenteront les nouvelles mensualités du crédit.

N°7 : Envisager un prêt aidé

Si un crédit classique n’est pas envisageable, il sera possible de se tourner vers des prêts aidés, comme par exemple le PJA (Prêt Jeune Avenir) pour aider les jeunes conducteurs à démarrer dans la vie. Il s’agit d’un prêt à taux zéro, destiné aux bénéficiaires du RSA ou aux chômeurs âgés de 18 à 25 ans. Il peut atteindre un montant maximal de 5 000 euros et est remboursable durant une période de 24 à 60 mois suivant la date de l’emprunt.

Egalement, il est possible de demander un prêt préventif pour financer une voiture sans emploi. La CAF offre aussi la possibilité aux chômeurs ou aux personnes en emploi précaire dont la voiture serait tombée en panne de bénéficier d’un crédit auto pour financer l’achat d’une nouvelle voiture ou des réparations. Il existe aussi le prêt d’honneur, qui est accordé sans garantie, aux allocateurs CAF faisant face à des difficultés ponctuelles d’ordre financier. Enfin, la CAF propose des prêts pour les conducteurs n’ayant pas le permis de conduire, ou s’il est temporairement suspendu, pour aider au financement d’une voiture sans permis.

N°8 : Penser aux aides de l’Etat

Si le crédit auto doit être souscrit pour financer l’acquisition d’un véhicule électrique, l’emprunteur peut « pré-déduire » les aides accordées au financement. En effet, il pourra peut-être bénéficier de la prime à la conversion, du bonus écologique, d’un micro-crédit garanti par l’Etat à hauteur de 50 %, d’une surprime ZFE (Zone à Faibles Emissions), ou encore de primes locales.

N°9 : Comparer les offres

La comparaison permise par les simulateurs et comparateurs en ligne permet d’évaluer sa capacité maximale d’emprunt, en visualisant également en quelques clic le coût des mensualités, le taux appliqué, et le coût avec ou sans assurance du futur financement pour l’ajuster au mieux. C’est ainsi que le montant idéal et maximal du crédit pourra être défini selon la capacité budgétaire de l’emprunteur. L’objectif du crédit auto n’est pas de se mettre en difficulté, en limite du seuil d’endettement, pour peiner ensuite à assumer ses engagements. L’utilisation des comparateurs en ligne est 100 % gratuite, et n’oblige à aucun engagement.